En 1848, le peuplement officiel de l'Algérie a démarré avec la création de 42 "colonies agricoles" dont Saint Cloud, Saint Leu et Sainte Barbe du Ttetlat en Oranie, Castiglione, El Affroun et Marengo dans l'algérois, Jemmapes, Mondovi et Guelma dans la province de Constantine.
Entre 1871 et 1895, 248 villages sont crées pour des colons venus de l'Aveyron, de l'Ardèche, des Hautes Alpes, de la Drôme, de l'Isère.
Des habitants de Menton se sont installés à Abbo dans la vallée de la Sébaou.
La colonisation officielle s'adresse ensuite aux paysans du Sud de la France ; Les corses en particulier constituent en 1896 le contingent régional le plus important. Des Corses ont fondé Sidi-Merouane près de Ténès.
Des Bretons ont crée Herbillon entre Philippeville et Bône Puis viennent ceux des pyrénées Orientales, des Hautes Alpes, de la Drôme et du Gard.
Des natifs du Var sont venus explorer les mines de Gouraya près de Cherchell.
Des Alsaciens-Lorrains ont peuplé Haussonvillers, Bou-khalfa d'Alsace, Camp du maréchal, Rouffach ou la Robertsau. Le traité de Francfort qui enlevait l'Alsace et une partie de la Lorraine à la France amène plusieurs milliers d'Alsaciens fidèles à chercher au sud de la méditerranée des terres nouvelles à exploiter.
Les noms des villages créés en Algérie jalonnent cette page d'histoire : Strasbourg , Belfort, Kléber.
Mais la grande nouveauté en cette fin de siècle, c'est le Sahara, cet énorme désert de plateaux pierreux où des caravaniers entretiennent des relations lointaines avec le Continent noir où justement la France s'installe, à Dakar, au Soudan, ou rêve de le faire Tombouctou et au Tchad.

Les débuts

Des petits colons : détenteurs de concession de 4 à 12 hectares, tributaires de l'administration pour l'octroi de prêts et de matériel, parfois assignés au rôle de métayers des grands concessionnaires. Les conditions souvent misérables dans lesquelles ils vivaient en faisait une proie désignée pour les maladies, dues à l'insalubrité du climat. Ceux-là auront connu les marécages où l'on s'embourbe, les ronces impénétrables, l'hostilité des terres, les pillages incessants, les agressions nocturnes, les constructions promises jamais obtenues, les concessions qui n'en étaient pas, déjà occupées ou vendues en multipropriétés, la sécheresse, le froid et les sauterelles, la malaria, la dysenterie, et le paludisme enfin, qui en 1837 en feront périr plus d'un tiers
http://encyclopedie-afn.org/index.php/Centre_de_colonisation_-_Alg%C3%A9rie#Affiche_du_Gouvernement_G.C3.A9n.C3.A9ral_de_l.27Alg.C3.A9rie

Voir aussi : La colonisation du Sahel en 1842


126 villages ont été fondés en 1841 et 1850.
85 entre 1851 et 1860.
264 entre 1870 et 1880.
Alsaciens Lorrains. 100 000 ha de terres. Bilan : 4 à 5000 font souche.
1856 = début d'une population européenne en Algérie.
Colonie civile = 218 000 en 1866 dont 112 000 étrangers. En 1886, 430 000 Européens en Algérie, 530 000 en 1896.

A partie de 1895-1896, l'accroissement naturel et plus fort que l'excédent migratoire :
157 000 nouveaux arrivants de 1881 à 1890, 34 000 de 1900 à 1911.
En 1901, les Franco européens nés en Algérie descendants de Français ou d'étrangers et les juifs forment 55% de la population (355 000 + 65000) européenne. Ils sont donc plus nombreux que ceux, Français ou Européens, nés en France ou à l'étranger.

INALCO Département Etudes arabes Histoire du Maghreb colonial Civilisation L1 2009-2010 C. Verdeil
http://www.inalco.fr/IMG/pdf/HMA_CM_No7_La_population_europeenne_en_Algerie_plan_du_cours_2009.pdf

Retour en haut de la page

Retour au menu "compléments"


Mis en ligne le 14 nov 2010

Entrée  - Introduction  -   Périodes-raisons  -   Qui étaient-ils?  -   Les composantes  - Les conditions  - L'attente  -   Le départ  -  L'accueil  -  Et après ? - Les accords d'Evian - L'indemnisation - Girouettes  -  Motif ?  -  En savoir plus  -  Lu dans la presse  -