Présidence de M. Alain Hautecœur, Président. M. le Président : Quelle différence faites-vous entre barbouzes et membres du SAC ?
M. Georges SEIGNEURET : Quand j'étais responsable du SAC, chacun connaissait ma situation. Vous me voyez en barbouze ? M. Georges SEIGNEURET : Il y a d'autres gens que le SAC qui ont manipulé les barbouzes. Je ne puis vous donner mon avis que pour ce qui me concerne. Je n'ai pas à faire de procès d'intention. M. le Président : Ne craignez rien: il y a prescription. M. Georges SEIGNEURET : Je ne pourrais répéter que ce que j'ai entendu dire. M. le Président : Mais votre avis peut être intéressant. De la centaine d'auditions à laquelle nous avons procédé, nous avons tiré le sentiment que le SAC a été écarté de la lutte contre l'OAS parce que ses membres étaient très divisés. M. Georges SEIGNEURET : D'une part, mais d'autre part, dans l'esprit du général, il ne nous appartenait pas de mener le genre d'opérations qui étaient requises à l'époque, et pour lesquelles on trouve toujours des lascars disponibles.
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M. le Président : Il semblerait, d'autre part, que le général et le gouvernement, n'ayant pas confiance dans les services officiels, aient dû recruter des gens qui ne sortaient pas de la Sorbonne. M. Georges SEIGNEURET : Parmi les gens qui sont allés en Algérie défendre la politique du gouvernement, il y a eu quelques membres du SAC qui ont été tués. Ce n'était pas des bandits, mais des militants. Mais il y avait aussi des mythomanes et des voyous, comme il y en a eus pendant la guerre, aussi bien dans la Résistance que dans la Gestapo.
…/… M. Georges SEIGNEURET : Sur l'ETEC, je ne sais rien de plus que vous. M. le Rapporteur : Devant les tribunaux, c'est Maître Lemarchand qui a été l'avocat des gens de l'ETEC. M. Georges SEIGNEURET : Lemarchand, c'est encore une autre histoire ! Ce n'est pas le SAC. M. le Rapporteur : Que savez-vous de M. Pierre Lemarchand ? M. Georges SEIGNEURET : Je sais seulement qu'il est avocat. Les activités obscures de M. Pierre Lemarchand, vous savez, dans ces histoires là, moins on y met son nez, mieux ça vaut. J'ai croisé Pierre Lemarchand avant 1958, mais je n'ai jamais été son ami. |