Déclarations officielles.
" J'affirme solennellement, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas en France de police parallèle et qu'il faut que cessent ces calomnies odieuses, ces racontars déshonorants, ces histoires de barbouzes, qui n'ont même plus le mérite d'être drôles. Il faut que le pays sache qu'il n'y a, en France, que les forces régulières de la sûreté nationale, de la Préfecture de Police et de la Gendarmerie.
Il n'existe aucun personnel chargé de la lutte anti-O.A.S., en dehors des cadres normaux des forces du maintien de l'ordre…
"
Roger Frey ministre de l'intérieur, à la tribune de l'Assemblée Nationale le 07 février 1962. (Paru au J.O. du 10 février.)

" …Il convient de mettre un terme avec la plus grande netteté aux insinuations scandaleuses selon lesquelles le Gouvernement entretiendrait et emploierait des polices parallèles… "
Georges Pompidou premier ministre en réponse à une question écrite d'un député.

"Les barbouzes ? Les polices parallèles ? C'est une légende qui a la vie dure. Pour ma part, je n'en tolérerai aucune."
" Raymond Marcellin, alors ministre de l'Intérieur à R.T.L, le 7 juin 1969.

" Toutes les histoires de barbouzes sont des inventions. "
Jacques Foccart Rapport de la commission d'enquête sur les activités du SAC procès verbal de la séance du mercredi 07 avril 1982.

Nota : Cette déclaration est contredite lors de cette même commission d'enquête par les auditions de Lucien Bitterlin et Pierre Lemarchand.

"..le général de Gaulle étant au pouvoir, il disposait des services officiels, il avait tout de même un ministre de l'Intérieur, des forces de police, de gendarmerie ; Je ne vois pas pourquoi il aurait eu besoin d'autre chose. Il avait besoin que ses ordres soient exécutés, ce qui était un peu différent..."
Charles Pasqua . Commission d'enquête sur les activités du SAC, audition du 14 avril 1982.

Les barbouzes ne pouvaient donc résulter que d'une odieuse invention de l'OAS.


Mais ...


Morin à Bitterlin : " Votre service est le plus efficace. C'est lui qui alimente les brigades anti-OAS ".

" Qui ne sait que pour s'informer de ce que tramaient en Algérie et en Métropole les organisations subversives, le service d'ordre a employé des éléments clandestins ?
Qui ne sait que, parmi les hommes qui en ont fait partie, peut subsister quelque nostalgie quant à leur action passée ?"

C.De Gaulle conférence de presse du 21 février 1966.

Au procès du général Salan, deux témoins de l'accusation, Morin délégué général et le Général Ailleret exposent deux versions contradictoires. Morin contesta formellement l'existence en Algérie de policiers parallèles. Ailleret lui donna un autre son de cloche :

"J'ai appris l'existence des Barbouzes, comme vous dites par un certain nombre de leurs activités, mais je n'ai jamais su exactement ce qu'elles étaient... Quant à leur manipulation, je ne peux absolument pas vous dire par qui elles étaient dirigées... Il est certain qu'il y eut des européens détenus par les barbouzes. Je ne crois pas que le nombre ait été considérable mais il y en a eu effectivement, c'est une activité qui s'est produite..."

D'après le Général commandant la Zone Ouest Algérois en avril 1962 : " Dès le 19 avril 1962, j'apprenais que des renforts de barbouzes étaient arrivés dans les deux centres d'Affreville et d'Orléansville. La journée du 20 (avril 1962) a donné la mesure des résultats que l'on peut obtenir en utilisant cette catégorie d'individus pour agiter l'opinion. […..] Des individus ont été armés et chargés de consignes anti-OAS. Ils sont FSNA (c'est-à-dire dans le langage administratif de l'époque de souche arabo-berbère NDLA) et armés par la municipalité. Lynchages de FSE (c'est-à-dire d'Européens) coups de feu contre eux et des militaires ou gendarmes français […..) Je persiste à penser que la venue de membres des polices parallèles et la mise sur pied d'organismes clandestins armés ne se justifient en aucune façon à Orléansville….. "

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Mis en ligne le 15 Juin 2005
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