DANS LES VILLAGES DE LA MITIDJA (1)

La colonisation de l’Algérie par la France débuta en 1830. Après des tentatives les plus diverses (colonisations capitaliste, libre, indigène, militaire ou pénitentiaire) et bien des hésitations, la IIe République décida en 1848 de procéder à une colonisation agricole avec des familles de paysans français.

La grande originalité introduite par cette nouvelle législation fut la notion de « villages départementaux », c’est-à-dire que les familles destinées à chaque centre seraient, autant que possible, choisies dans le même département ou les départements limitrophes ; ayant les mêmes habitudes, pratiquant les mêmes cultures, elles seraient par cela même plus disposées à s’entr’aider et obtiendraient de leurs communs efforts des résultats meilleurs que si elles avaient été complètement étrangères les unes des autres (2).

Ce fut dans ce cadre-là, étant évident qu’un peuplement uniquement français ne suffirait pas, que les familles valaisannes furent accueillies (3), au même conditions que leurs devancières françaises. Arrivées début janvier, les premières familles furent donc placées dans le village de colonisation d’Ameur el Aïn, construit en 1849 et déserté par ses premiers habitants français. En juin 1851, ce village comptait 235 habitants (47 familles), tous Valaisans. Il était dirigé par un militaire, le capitaine Blanc, originaire du Valais (4) ! L’administration les pourvut de vivres (rations militaires), de semences et de petits instruments aratoires, ainsi que de prestations en argent qui permirent aux femmes d’acheter des objets de première nécessité (fil, aiguilles, savon, etc), d’effets de campement, de couvertures et de vêtements, etc. Certaines familles arrivées à partir de mai 1851 furent quant à elles placées en zones sous administration civile, en tant que colons libres, c’est-à-dire, en principe, non-subventionnés. Ce fut là que, dans la région de la ville de Koléah, ils fondèrent plusieurs hameaux (Zoudj el Abess, Saïghr, Messaoud, Chaïba, Berbessa) que longtemps encore on appela, en Algérie, les « hameaux suisses »

Les Premiers Mois

Durant les premiers mois de leur installation, les colons valaisans se mirent à défricher les terres qui leur avaient été accordées, travail rendu difficile par la présence de palmiers nains. Les premières récoltes se révélèrent très moyennes. Dans le même temps, ils préparèrent des lots de vignes et firent du foin. Quant aux petits jardins attenants aux habitations, ils les avaient ensemencé en blé, seigle, légumes secs ou pommes de terre.

« Quand on regarde la montagne, on comprend que la promesse de 10 hectares de terres cultivables pouvait tenter. Seulement, ce sont 10 ha de terres envahies de palmiers nains à arracher que les colons ont reçus ; on a fait le calcul, un ha défriché correspond à une année de travail pour un homme solide, non malade…»

Quant aux colons installés dans les environs de la ville de Koléah et dans d’autres localités de la Mitidja, les premiers mois furent consacrés à la construction de leurs maisons et à préparer leurs terrains en attendant les semences de pommes de terre, haricots et maïs que l’administration leur fournirent. En octobre 1851, le nombre de familles valaisannes installées se répartissait ainsi :

Sahel de Koléah - Saïghr 60 habitants 21 familles
Zoudj el Abess 150 habitants 26 familles
Messaoud 46 personnes 9 familles
Berbessa 44 personnes 8 familles
Chaïba 27 personnes 5 familles
Sahel d’Alger - Boufarik 85 personnes 7 familles
Crescia 46 personnes 7 familles
Douéra env. 45 personnes 12 familles
St-Ferdinand (et son annexe Ste-Amélie) 81 personnes 13 familles

Hélas cet élan ne dura pas. A la fin juin, dès les premières chaleurs, alors que jusque-là l’état sanitaire avait été bon, le paludisme s’abattit sur les colons valaisans, tout particulièrement ceux d’Ameur el Aïn. Les cas de fièvres se multiplièrent, suivis de décès. Le mal alla en s’étendant, prenant véritablement une tournure dramatique lors des mois d’été : en effet, dès juillet les ravages terrifiants des fièvres soudaines empêchèrent au moins un tiers des colons de se livrer au moindre travail, en obligèrent plus de la moitié à faire un séjour à l’hôpital et surtout firent une cinquantaine de victimes, principalement des enfants et des vieillards, ce qui cette fois démoralisa complètement les 287 colons valaisans (60 familles). Au mois de septembre, une fois passées les grandes chaleurs, la situation s’améliora quelque peu. La confiance commençait à renaître lorsqu’en octobre survint une recrudescence de fièvres qui provoqua à nouveau plusieurs décès. Le coeur n’y était plus. Un grand nombre de colons valaisans, effrayés par les événements qu’ils venaient de subir, décidèrent de rentrer au pays (38 familles, soit 130 personnes, dont les départs s’échelonnèrent entre août et, surtout, décembre). A la mi-janvier 1852, le village d’Ameur el Aïn ne comptait plus, à cause des décès (on dénombra entre 64 et 85 décès pour l’année 1851, selon les sources) et des départs, que 97 habitants (22 familles) (5). Dans les villages de Zoudj el Abess, Saïghr, Messaoud, Chaïba et Berbessa, les 236 habitants valaisans (42 familles) (6) connurent aussi des difficultés dès l’été (pénurie d’eau). A la mi-octobre, les fièvres apparurent avec leurs cortèges de malades et de morts et s’accentua même durant l’année 1852 où l’on dénombra plus de 60 décès. Si bien que ces villages se vidèrent eux aussi, d’autant plus que un certain nombre de colons se décidèrent également à rentrer en Valais. Ainsi, en octobre 1852, octobre les villages de Saïghr et de Zoudj el Abess ne comptaient respectivement plus que 14 et 17 familles valaisannes.
En résumé, on peut estimer le nombre de décès qui touchèrent des colons valaisans de la manière suivante :
1851 plus de 120 (7)
1852 plus de 100
Les décès se produisant surtout durant l’été et l’automne, et touchant particulièrement les enfants :
enfants en bas âge env. 50 % des décès
adultes env. 25 % des décès
personnes âgées env. 25 % des décès
De nombreux documents signalent que ces populations venues du Valais payèrent un tribut d’autant plus lourd aux maladies (tout particulièrement au paludisme, au choléra ou au typhus), qu’elles comptaient dans leurs rangs un nombre important de gens atteints de ce qu’on appelait à l’époque des « tares originelles » (crétinisme – goitres – alcoolisme – …).

« Mais, en face de cette mortalité, il faut rester très lucide. Tous les émigrants, de toutes origines, à toutes les époques ont vécu très exactement les mêmes problèmes. On trouve ce phénomène d’une manière constante, chez toutes les populations qui sont arrivées en Algérie.
C’est ce que l’on appelle : « une très grande morbidité : rapport entre nombre de malades et population
»
.

Le Destin de ces villages

Dès février 1852, l’administration coloniale procéda au remplacement des familles parties. Mais cette fois, elle choisit des colons français, venant d’Alsace et de Franche-Comté ou se trouvant déjà en Algérie, mais surtout ayant des ressources pécuniaires suffisantes. Les villages du Sahel eux aussi accueillirent de nouveaux colons, et parmi eux des Suisses (notamment des Neuchâtelois). Avec les chaleurs reparurent les cas de paludisme qui touchèrent surtout sur les familles françaises, moins acclimatées, si bien que début octobre, sur les 27 familles françaises installées durant le 1er trimestre, il n’en restait plus que 5, la plupart étant parties, après avoir perdu plusieurs de leurs membres. Les familles valaisannes connurent aussi, pour la deuxième année consécutive, les maladies et la mort (la mortalité totale s’éleva, pour 1852, à plus de 50 individus). Certaines rentrèrent au pays dans le courant de l’année. On peut dire que les familles installées dans le Sahel de Koléah réussirent mieux, ou du moins plus vite, que leurs congénères d’Ameur el Aïn (exception faite peut-être de Zoudj el Abess, aux terres moins fertiles, dont la population connut aussi pendant plusieurs années des heures pénibles). Certes les terres étaient de meilleure qualité et leurs situations plus salubres, mais on constate qu’elles étaient aussi financièrement mieux armées. Ces centres de colonisation, qui dès leur création eurent presque tous leur école et leur église ou chapelle, vécurent donc assez rapidement au rythme des travaux agricoles, de leur marché hebdomadaire, etc. Ces localités prirent petit à petit l’aspect de villages traditionnels avec leur mairie, leur église, leur auberge, leur four banal, etc. Dans les années 1860, les colons valaisans purent sortir de la gêne et acquérir une honnête aisance. Ils cultivaient des céréales, du tabac, du coton, d’autres des arbres fruitiers, de la vigne, des mûriers, des légumes de toutes sortes. Tout comme à Ameur el Aïn, des Valaisans se maintinrent dans ces différents villages du Sahel au-delà du XIXe siècle comme l’attestent de nombreux documents.
Pour ceux qui restèrent, les années qui suivirent furent donc marquées par de nouveaux défrichements, de nouvelles mises en culture. La vie prenait le dessus, avec ses coups du sort (sécheresses – ouragans – tremblements de terre – invasions de sauterelles – ravages des chacals – …). Entre 1856 et 1864, les concessions furent contrôlées et accordées de façon définitive pour ceux qui avaient construit une maison, défriché et mis en cultures les terres, effectué le tracé des chemins d’exploitation.
Ceux qui firent souche se mêlèrent donc à cette population pluri-ethnique de l’Algérie française. Ils marièrent leurs enfants à ceux des Français et des autres colons européens (Suisses – Allemands – Italiens – Espagnols – Maltais – …). Sur la question du mariage, il est intéressant de constater que dans les premières années de l’installation (voire durant la décennie 1850), on célébra encore de nombreux mariages entre Valaisans. On peut en effet estimer pour chacune de ces 2 décennies à près de 50 % les cas où un élément valaisan épousa un(e) compatriote. Cette endogamie, qui peut du reste être considérée comme l’expression d’une résistance identitaire, fut surtout l’apanage des hommes (dans les 2/3 des cas, l’épouse était valaisanne, tandis que, pour les Valaisannes, on tombe seulement à près de 1/3 des cas où l’époux était valaisan). Relevons toutefois que si, pour les femmes, la proportion de mariages avec des Français fut plus rapidement majoritaire, les cas de secondes noces y furent pour beaucoup. Il est clair que la manifestation endogame disparut non seulement à mesure que la colonie valaisanne diminua, mais aussi par le fait que ceux qui n’avaient presque pas vécu en Valais puisque venus tout jeunes en Algérie, sans parler de ceux qui y étaient nés, n’eurent pas les mêmes raisons de rester attachés à cette « tradition ».
En ce qui concerne les Valaisans (8), si l’on essaie de définir quelle était la nationalité de leur conjoint(e), nous obtenons, pour le XIXe siècle, la répartition suivante :
conjoint valaisan env. 30% (9)
conjoint suisse env. 3%
conjoint français env. 57%
conjoint étranger (10) env. 10%
On le voit, les Valaisans, qui comme au pays se mariaient jeunes (une vingtaine d’années) et le plus souvent dans leur zone d’implantation, contractèrent plus de mariages avec des Français qu’avec des compatriotes. Cette prépondérance de l’élément français se vérifie tant chez les hommes que chez les femmes. Ces « mariages mixtes », ou « mariages croisés » comme on disait à l’époque, furent favorables à la francisation puisque dans un grand nombre d’entre eux, l’un des conjoints étaient français. De plus, même s’ils unissaient 2 personnes de nationalités autres que française, ils accentuèrent la fusion et l’homogénéité des divers éléments européens en direction de la société nouvelle qui s’y créait. Dernière remarque : on constate que dans certaines familles tous les enfants se marièrent avec des non-Valaisans, tandis que dans d’autres les conjoint(e)s n’étaient que des Valaisans, ce qui montre bien que nous touchons là à la sphère individuelle où toutes les sensibilités purent s’exprimer.
Avec l’arrivée à l’âge adulte de la « 2e génération », on constate, comme dans bien des endroits, un déplacement de la population valaisanne d’Algérie de la campagne vers l’espace urbain, représenté avant tout par la ville d’Alger et une évolution professionnelle (du secteur primaire au secteur tertiaire). Quant à la zone rurale, on remarque malgré tout qu’à l’intérieur de celle-ci, il y eut, avec la «2e génération », un mouvement de population vers la partie orientale de la plaine de la Mitidja (L’Arba, Le Fondouck, Rouïba, etc) et en direction de l’est, notamment vers la Kabylie (Fort National, etc), où de nouvelles terres furent ouvertes à la colonisation. De plus, il est certain que l’élément socio-économique fut certainement déterminant dans l’intégration des Valaisans à cette société coloniale naissante (11). En effet, l’école, l’armée, le métier furent autant d’éléments intégrateurs. Il est indéniable que la naissance sur sol algérien et la naturalisation automatique (introduite en 1889) furent des éléments importants dans le processus d’intégration, puisque pour cette « 2e génération », l’Algérie était la seule patrie qu’ils aient connue. Se sentant avant tout euro-algériens, ils furent tout naturellement portés à s’intéresser à l’autre et à accepter naturellement la nationalité française, ce qui ne fut pas le cas de leurs parents. On pourrait donc parler d’une intégration « par extinction » ! Mais on voit apparaître, du moins dans les deux premières décennies des marqueurs identitaires (mariages entre Valaisans – relations avec le Valais (lettres – retours momentanés au pays – …) – interventions dans les nominations de consuls – adhésions à des sociétés helvétiques (Société suisse de tir – Société helvétique de bienfaisance d’Alger) – solidarité nationale lors de catastrophes survenues en Suisse – …) D’autres marqueurs identitaires (tant valaisans que suisses) sont, notamment dans les premières années de l’installation, décelables et, très certainement, entretenus. Citons, par exemple, le maintien de certaines traditions (notamment liées à leur ancien saint-patron), de leur religion, de certaines croyances amenées du sol natal, de leurs idiomes (patois), de leur alimentation (prédominance, comme aliments de base, de la pomme de terre, du maïs («polenta»), des soupes de haricots, des croûtons de pain trempés dans du petitlait), etc. Réalités que les regroupements effectués par les autorités coloniales facilitèrent et permirent de perdurer. Ce fort mouvement identitaire peut se voir, tout particulièrement dans l’entraide et la solidarité, apparaissant sous des formes multiples : travaux entrepris en commun, mise en place d’une sorte de « caisse de solidarité » (5 cts [Fr] par jour et par personne), soutien accordé à un compatriote menacé d’éviction, appui apporté par un lettré à un compatriote analphabète, prêts d’argent, accompagnement d’enfants ou de personnes diminuées (malades, idiots) lors de leur rapatriement, acceptation de servir de tuteur ou de curateur à un compatriote, vente d’une propriété (lorsque l’un d’entre eux renonçait après quelques années) de préférence à un autre Valaisan, etc. Néanmoins, il est à noter que ce sentiment communautaire perdit de sa force, au fur et à mesure de l’introduction à l’intérieur du groupe d’éléments extérieurs (français, étrangers) et de la disparition des difficultés, très souvent liées aux premiers temps de l’installation. Quant à ceux qui rentrèrent, leurs situations ne furent pas des plus enviables. Non seulement cette émigration n’avait pas comblé leurs espérances et fut souvent vécue comme une échec supplémentaire, mais venaient aussi s’y ajouter la maladie, la pertes d’êtres chers, ainsi que le ressentiment des familles et des communes fort mécontentes de les voir ainsi revenir, dépouillé de tout !
Face à la détresse des gens rentrés, les communes se devaient, conformément à l’Arrêté sur la mendicité du 29 juillet 1850, de prendre en charge l’entretien de leurs pauvres, lorsque ceux-ci n’avaient plus les moyens de pourvoir à la subsistance de leur famille. Toutefois, si la plupart du temps elles subvinrent à leurs premiers besoins, elles se refusèrent à voir s’éterniser de telles situations, en se tournant vers les familles de ces malheureux. En effet, les articles 11 et 12 de l’« Arrêté » leur donnaient le droit – et elles ne s’en privèrent pas ! – de charger par les soins de la chambre pupillaire les familles d’assurer à l’entretien de leurs parents indigents (12). Outre le problème du logement et de l’entretien de la famille (en effet, ceux qui avaient tout vendu avant leur départ, de leurs maigres biens jusqu’à leur maison, se retrouvèrent avec pour seule fortune leurs malles ramenées d’Afrique), il leur fallut faire face aux tracasseries dont ils étaient coutumiers (dettes et arriérés d’impôts, nouveaux emprunts, biens saisis, etc.) Il est bien clair que, ne pouvant supporter à nouveau un état identique voire pire que celui qu’ils avaient voulu fuir, auquel venait s’ajouter un sentiment de rejet, et aussi parce qu’ils étaient persuadés que leur échec résultait plus des circonstances que de leur manque de moyens ou à leur incapacité, un certain nombre d’« Algériens » ne furent pas long à envisager un nouveau départ. Ce dessein prit 2 formes possibles : un second départ pour l’Algérie [env. 50 personnes (env. 12 familles)] ou, suivant en cela le courant migratoire du moment, une expatriation vers le continent américain [env. 50 personnes (env. 10 familles) (13), principalement en Argentine. Et, une fois encore, elles furent aidées en cela par leurs familles, leurs communes !

«Tel individu est-il avec certitude retourné en Suisse ? Pas toujours facile de le déterminer. Pour cet homme dont le nom m’échappe, Eric dit qu’il est rentré en Suisse. De fait, je ne le retrouve plus en Algérie. Par contre, ses enfants, eux, y sont restés. Lorsqu’ils veulent se marier, ils se plient à la loi française qui exige l’autorisation des parents quel que soit l’âge des époux, et ils répondent : «On ne peut pas avoir cette autorisation, car nous croyons que notre Père est… en Argentine.” »
Commentaires en italique de Suzette Granger
http://www.aveg.ch/articles/2002_Maye.pdf
1 La Mitidja est une plaine qui s’étend au sud-ouest d’Alger. Ce fut dans celle-ci que furent placés la plupart des Valaisans (environ 85 % d’entre eux). On en retrouve aussi dans les des autres régions du pays [le Constantinois (env. 15 %) et, dans une moindre mesure, l’Oranais (moins de 1 %)].
2 Franc 1928, p. 370.
3 Normalement, pour être concessionnaires, les familles valaisannes auraient dû faire une demande après du Ministre de la Guerre, qui était alors en charge de l’Algérie et pouvoir justifier d’être en possession d’une somme de s’élevant entre 1200 et 1500 frs [Fr] pour une famille peu nombreuse (3 à 5 membres), ce qui correspondait grosso modo à environ 1000 frs suisses. De plus, la demande aurait dû être accompagnée d’un certificat authentique constatant la moralité des requérants, leur profession, leur âge, le nombre et l’âge de leurs enfants.
4 Le capitaine Michel Blanc était d’origine valaisanne (Ayent) et fils du colonel Blanc qui commanda le bataillon valaisan sous l’Empire. Il était directeur de la colonie agricole d’El Affroun et de ses 2 annexes du Bou Roumi et d’Ameur el Aïn.
5 Relevons que la situation terrible vécue par les colons d’Ameur el Aïn fut sujet à polémique, entre d’une part le journal d’Alger L’Atlas et d’autre part l’administration coloniale et le consul suisse d’Alger, au sujet des raisons de celle-ci.
6 Situation en juillet 1851.
7 Ce chiffre, ainsi que ceux qui suivent, ont été revus à la hausse (voir Maye 1995, p. 139), à partir de Granger 1997 dont le travail a porté sur les valaisans établis dans la région de Koléah.
8 Nous employons ici le masculin pour des raisons de commodité, mais les remarques qui vont suivre peuvent également s’appliquer à la gent féminine. Ici, ne sont pris en compte que ceux pouvant être considérés comme de nationalité suisse.
9 Tous les chiffres qui suivent ont été retravaillés (voir Maye 1995, pp. 184-185), à partir de Granger 1997.
10 Allemand, arabe, espagnol, italien, maltais, …
11 On retrouvera par la suite cette notion de fusion morale et sociale des Européens d’Algérie dans le terme de « pied-noir ».
12 Pour plus de détails sur les articles 11 et 12 de cet «Arrêté », voir Salamin 1976, pp. 14-15.
13 Le Registre des émigrés (AEV, DI 358) nous donne parfois ce renseignement. L’exemple (véridique) d’un couple ayant effectué cette double émigration est cité dans L’émigré, vie romancée (autre) émigré valaisan parti pour l’Amérique du Sud (voir Eggs-Mottet 1990, pp. 68-69).

Retour en haut de la page

Retour au menu "composantes"


Mis en ligne le 29 janv 2011

Entrée  Introduction  -   Périodes-raisons  -   Qui étaient-ils?  -   Les composantes  - Les conditions  - L'attente  -   Le départ  -  L'accueil  -  Et après ? - Les accords d'Evian - L'indemnisation - Girouettes  -  Motif ?  -  En savoir plus  -  Lu dans la presse  -