Audition de M. Charles PASQUA.
Ancien Vice-président du Service d'action civique.

(Extrait du procès-verbal de la deuxième séance du mercredi 14 avril 1982).
Présidence de M Alain Hautecœur, Prèsident

M. le Rapporteur : C'est sur leur action, œ n'est pas un jugement moral.

M. Charles PASQUA : Moi. je crois que, l'Etat étant confronté à des gens qui voulaient le renverser par la force, avait le droit de se défendre par tous les moyens en sa possession.

M. le Rapporteur : M Lemarchand et M. Bitterlin, c'étaient les moyens en sa possession ?

M. Charles PASQUA : S'ils l'ont fait...

M. le Rapporteur : M. Jean Caille ?

M. Charles PASQUA : C'était différent: il était fonctionnaire de police Il était directeur des renseignements généraux à la préfecture de police. C'était un homme efficace, c'est la réputation qu'il avait.

M. le Rapporteur : Alexandre Sanguinetti ?

M. Charles PASQUA : Il avait une réputation bien établie que tout le monde connaît. Lui, je crois qu'il a réellement participé ou organisé l'action contre l'OAS. C'est probablement le seul dont on puisse dire avec certitude cela. Pour lui, je le sais parce qu'il l'a toujours dit et que je le connaissais bien.

M. le Rapporteur : Et M. Bozzi ?

M. Charles PASQUA : Il devait être, à l'époque, directeur adjoint du cabinet du Ministre de l'Intérieur. Donc, à œ titre, il a eu forcément connaissance d'un certain nombre de choses. Qu'il y ait participé directement, je n'en sais rien.

M. le Rapporteur : Dans la lutte contre l'OAS, nous avons quelques personnages que nous avons rencontrés. Votre opinion sur M. Pierre Lemarchand ?

M. Charles PASQUA : Je n'ai pas d'opinion.

M. le Président : C'est difficile, parce que, quel personnage !

M. Charles PASQUA : On a beaucoup écrit sur lui.

M. le Rapporteur : Sur M. Lucien Bitterlin ?

M. Charles PASQUA: Encore moins.

M. le Rapporteur : Vous le connaissez ?

M. Charles PASQUA : Oui, parce qu'il est actuellement adhérent du RPR dans le département des Hauts-de-Seine, à Courbevoie. C'est comme cela que je l'ai connu.

M. le Rapporteur : Il a écrit l'histoire des barbouzes. Vous n'avez pas d'opinion sur cet ouvrage ?

M. Charles PASQUA : Je ne sais pas. Je vous réponds selon la formule du serment que j'ai prêté en arrivant, je dis la vérité et ce que je pense réellement Je ne peux pas porter de jugement sur des gens que je n'ai pas connus.

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Mis en ligne le 15 Juin 2005
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